Le Kali Métabief Open Enduro 2013

Le Gu1 et son Claymore

Bonjour à vous, lecteurs. Il est temps de reprendre un peu la plume pour vous conter mes aventures jurassiennes à Métabief.

Si vous suivez un peu ce qui se passe ou plutôt s’écrit sur ce blog, vous avez à peu près compris que j‘aime bien aller faire du vélo dans la montagne et ce, plutôt en mode descendant que montant.

Il y a quelques mois, me vient l’idée d’aller participer avec 3 potes au Kali Métabief Open Enduro … Le fameux KMOE pour les intimes. S’en suit une préparation du vélo comme du pilote sur les 2 mois précédant la course.  Un peu de musculation, beaucoup de pédalages sur route et aussi en forêt mais en fait pas tant que ça car je n’aime pas trop rouler sous la pluie dans la boue. Avec le recul, j’aurais du :p

Nous voici donc le jour fatidique du Vendredi 10 Mai et Ouin-Ouin vient me chercher avec mon Claymore pour aller à Métabief. Sur le chemin, nous prenons nos 2 autres compères, tout d’abord le facteur olympique et ensuite Arno. Les 4 vélos sont dans le Multivan Cannondale et zouf sur l’autoroute direction le Jura. Alors, déjà au départ, on se dit qu’on va avoir de la chance si il ne pleut pas car cela fait déjà bien longtemps que l’on a tous compris que le soleil ne sera pas de la partie.

La route passe plutôt vite et nous voici arrivé dans le Jura. La température ambiante est fraiche car par rapport à la région parisienne, on a perdu 10 bons degrés mais au moins, il ne pleut pas. On s’installe dans les chambres à l’hôtel et on descend manger. Le repas agréable tourna beaucoup autour du choix des pneus pour le lendemain car avec le temps des derniers jours, boue liquide bien mouillée ou grosse boue bien collante ou, soyons fous, pas trop de boue.

Le facteur et Arno sont partis de Paris avec des pneus boue. Ouin-Ouin change les siens pour mettre des boues et je garde mes pneus normaux en pariant sur le fait qu’il n’a pas plu depuis presque 36 heures et surtout pour être plus à l’aise sur les racines mouillées en sous bois.

Réveil très tôt le lendemain car les premiers départs se font à 8h15 et le Briefing a lieu à 7h45 en bas des pistes. Je prends le télésiège pour monter … Mon Dieu que ça caille en short avec ces 4 petits degrés mais bon, une fois en action ça devrait aller. Je m’aperçois en montant que ça a à peu près sécher, je dis bien à peu près parce que je vois que je vais galérer dans certains passages en sous bois.

Je prends le départ de la première spéciale et punaise, ça glisse. En fait, c’est la guerre ici. Des riders sont plantés de partout, ça se boite et se gaufre gentiment dans tous les sens et assez rapidement, on est tous recouverts de boue, vélos comme pilotes. Je n’aime pas rouler dans la boue et là, je suis servi. Sur les 10 minutes de course, j’ai le droit à tous les types de boue. Mais surtout mon pari sur le choix des pneus est une catastrophe puisqu’en fait, je roule en slicks de boue sur de la boue car les crampons sont noyés dans cette pate marron et terreuse. Et puis, je vois la sortie des bois, crie « Youpi » et attaque une belle descente dans l’herbe en lâchant les freins.Tout va bien, j’ai un grand sourire sous l’intégrale et là, c’est le drame. A la fin de cette pente, une compression avant de repartir dans les bois. Une magnifique compression remplie de boue. La suspension de comprime les slicks glissent et je me boite bien comme il faut. Niveau artistique, cela devait bien valoir un 8/10. Dans ma chute, j’ai le genou qui tape fort contre le vélo. Le vélo n’a rien mais malgré les grosses genouillères, j’ai le ménisque qui couine. Impossible de pédaler avec la genouillère car dès qu’elle appuie sur le ménisque ça pique. Abandon … Je fini donc en roue libre jusqu’en bas en me disant que c’est pas grave. Quand j’arrive en bas, je vois Arno, la mine déconfite, qui est tombé plus bas. Il s’est pris une grosse chute sur une racine et ne peut plus rouler à cause de la béquille qui en résulte. Première spéciale et 2 abandons.

Départ de la deuxième spéciale pour Ouin-Ouin et le facteur. Là, c’est l’hécatombe car il se remet à pleuvoir et les abandons se multiplient. Ouin-Ouin abandonnera à la fin de cette spéciale. Reste le facteur qui avait fini 7e l’an dernier. Lui, finira la journée mais sous la pluie du soir décide d’abandonner et de ne prendre le départ des spéciales du Dimanche.

Alors, c’est que du coup, on a un petit coup de blues le soir mais on va aller soigner ça comme il faut. Déjà, le repas est bien arrosé avec du bon vin (Merci Mr Cannondale) et comme on est lancés comme des frelons, on sort pour se la mettre. Oui, voilà, comme ça, on ne sera pas venu pour rien. On demande aux gérants de l’hôtel comment on rentre si on rentre tard. Réponse : « Ce sera ouvert, on laisse toujours ouvert, ça ne craint pas du tout ici »

Rassurés, nous partons « nous la mettre » comme décidé plus tôt. Nous finissons dans un bar surpeuplé où toute la population boueuse et fraichement nettoyée se situe et on boit des pichets de bière et aussi du « PONT ». Aaaahhh, le « PONT », cette boisson anisée locale qui s’avère être bien plus fort que du Ricard si on effectue le même mélange. Pour un « PONT » calculez plutôt 10 volumes d’eau que les 5 d’un Ricard, sinon, ça tourne vite, mais alors vraiment vite.

Avant de finir minables, on rentre mais on laisse Arno qui soigne sa béquille au « PONT » et c’est vrai que ça a l’air d’aller beaucoup mieux. Pas grave, il est en bonne compagnie avec un collègue de Ouin-Ouin. Arrivé à l’hôtel, c’est le hic. L’hôtel est certes ouvert mais la réception ou se situe notre clé de chambre est fermée à clé. Ouin-Ouin qui est un malin monte dans sa chambre car il a gardé la clé de sa chambre sur lui. C’est qu’il est prévoyant le Ouin-Ouin. Bon, on se regarde avec le facteur et on se demande si on réveille les tenanciers. Il est tard quand même. C’est alors que du fin fond de mon cerveau baignant dans l’alcool surgit une idée lumineuse. Je vois que la clé est dans la serrure. Je prends donc une carte touristique dans le hall de l’hôtel. Je la déplie et fait un petit repli au bout. Je glisse la carte sous la porte. Je pousse la clé avec une tige. La clé tombe. Je la récupère en ramenant vers moi la carte. Ensuite, j’ouvre la porte, récupère la clé de notre chambre et remet tout en place comme si de rien n’était. Ensuite, on monte en courant dans les escaliers pour narguer Ouin-Ouin avec notre clé récupérée.

Hilares, on se couche et le sommeil arrive vite grâce au « PONT » :p

Arno arrivera bien dans la nuit et s’effondrera dans son lit.

Le lendemain, on plie tout, on va rendre nos transpondeurs au chronométrage et avant de partir, on va acheter du fromage et des bouteilles de « PONT ». On rentre en se disant qu’on a passé malgré tout un bien bon Week-End. Au final, les ¾ des concurrents ont abandonnés et du coup, on se sent moins seuls.

L’année prochaine, on y retourne car pont ou pas pont, il y aura du « PONT »

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